Patrimoine / Histoire

Patrimoine et Histoire

Chevenon, bourgade de  618 habitants se découvre en partant de Nevers,  direction de Decize. La départementale 13 serpente entre Canal Latéral à la Loire et bocages.

Entre Loire et Allier, à quelques encablures de Magny-Cours et son célèbre circuit nous découvrons, sur une butte, le village de Chevenon,  son église Saint Martin avec son échelle originale sur le côté pour accéder au clocher.

Les origines lointaines de Chevenon, remontent vraisemblablement à l’âge du bronze. Quelques vestiges retrouvés au lieu-dit l’Atelier semblent attester également d’une occupation à l’époque gallo-romaine.

Mais la véritable histoire de Chevenon commence au Moyen-âge avec la construction de l’église Saint-Martin dont la partie la plus ancienne remonte au 12ème siècle et par l’édification du château féodal au 14ème siècle.

Le château se dresse, dissimulé  dans un écrin de verdure. De cette ancienne forteresse ne subsiste que le donjon central. Sa silhouette massive, son parc soudain révélés illustrent le souvenir de l’épopée médiévale. Son élégance, ses remarquables cheminées monumentales, sa charpente en châtaignier traitée en carène renversée en font un véritable bijou historique local : le château fut construit entre 1382 et 1406 dans le style du château de Vincennes par Guillaume DE CHEVENON. C’est ainsi que Chevenon verra passer beaucoup de seigneurs.

Au milieu du 19ème, il n’est plus qu’une ferme. L’antique demeure menace ruines. Georges SAND est séduite par son cadre romantique et Frédéric GIRERD, ami de l’écrivaine, l’achète et le restaure. Député de la Nièvre en 1848, républicain convaincu, créateur du journal « l’avenir du peuple », s’opposant au coup d’état du 02 décembre, M. GIRERD devient ministre sous la 3ème République.

Au 19ème siècle le Château change de propriétaire. Aujourd'hui, un propriétaire privé a acquis les lieux pour le restaurer.

D'autres lieux ...

 

A l'origine, Misti est un hameau agricole avec moulin à eau - alimenté par le ruisseau de la Gargole -sous la dépendance des sires de Chevenon. il subsiste de ce hameau, quelques bâtiments dont une maison d'habitation avec une tour d'escalier.

Au 19ème siècle, le propriétaire du château fait constuire, un manoir appelé "Manoir de Misty" qui est un exemple très représentatif de l'arcitecture des bâtisses nivernaises d'alors.

Aujourd'hui, on découvre cette bâtisse façade Ouest par l'impasse du couvent, façade Est en cheminant sur les berges du canal en direction de Decize.

Ce manoir est privé.

 

Le lieu dit "Marigny" (route de Luthenay-Uxeloup) est au 14ème siècle un fief dépendant de la châtellerie de Nevers, il se situe sur la paroisse de Jaugenay.

Marigny est une petite place forte dominant la vallée de La Colâtre, affluent de la Loire.

La Tour Portail témoigne de l'existence de ce château aujourd'hui disparu. Restent les bâtiments agricoles disposés de façon symétrique autour de la cour.

Aujourd'hui, on découvre ce beau portail par le chemin communal de Marigny.

 

En poursuivant la départementale 13 et toujours entre bocage et canal, à 2 km au sud du village, nous arrivons à Jaugenay où se dresse une petite église romane "Saint Etienne" et, à ses côtés son ancien presbytère. A l’entrée de l’église les voussures du portail sont analogues à celles de Fleury- sur- Loire, village distant de 10 kilomètres.

L’actuelle commune de Chevenon était autrefois moins étendue car la partie sud correspondait à la commune de Jaugenay. En 1834 les deux communes fusionnent pour former Chevenon-Jaugenay jusqu’en 1923, date à partir de laquelle on ne conserva que l’appellation Chevenon. Jaugenay reste pour le nom de ce quartier. De cette commune de Jaugenay ne subsiste que la chapelle Saint-Etienne dorénavant appellée "chapelle de Jaugenay" et quelques maisons.

Petite histoire industrielle

L'histoire de CHEVENON s'inscrit dans l'ère industrielle par sa proximité avec IMPHY (3 km) grand site sidérurgique (invention de l'Invar).

Le transbordeur, mis en service en 1900, a été construit par l'entreprise Neyret-Brenier, à Saint-Martin d'Hères près de Grenoble (plus tard dans les années 50-60, cette même compagnie se lancera dans les téléphériques et les remontées mécaniques...). Ce système partait du canal latéral à la Loire jusqu'à l'usine d'Imphy distante d'1,8 km.

L'installation se trouvait non loin du pont sur le canal en direction d'Imphy vers un lieu dit « Les Colons ».

Des péniches tirées par des mulets et chargées de charbon arrivaient à Chevenon par le canal, le charbon était transbordé à la pelle dans des wagonnets suspendus à un câble aérien qui l'emportait à l'usine d'Imphy de l'autre côté de la Loire.

Aujourd'hui, l'installation a été démontée et, il ne subsiste au bord du canal, que les plots en béton qui soutenaient la structure et le quai d'amarrage des péniches.

 

Chevenon est aussi un lieu de bien vivre avec ses étangs de pêche et de baignade, le canal et la navigation de plaisance, le centre bourg…